LA TENTATION DU DE A COUDRE
Formes en tissu cousu, décorées par des adultes ou des jeunes, piles de tasses en argile réalisées avec des enfants (maternelle), maquette en pâte à sel.
2007_Résonance à la Biennale d'Art Contemporain de Lyon, La Menuiserie.
Entre installation et sculpture monumentale, La tentation du dé à coudre est une pièce hybride. Elle prend pour point de départ l’image première du dé : un espace clos, à la fois défensif et offensif. Cette image s’associe ensuite à d’autres représentations pour composer un habitacle singulier. L’ensemble évoque, avec gravité et dérision, la tentation protectionniste et l’illusion individualiste. Ces deux notions sont interrogées comme fondements possibles d’une identité collective.
Le boudin de porte en forme de teckel, qui parachève la clôture de la maison sous le trait sympathique d’un gardien bonasse, devient le matériau même de construction de l’édifice. L’usage d’un module identique démultiplié en fait une sculpture participative, ouvrant cette inquiétante rêverie à la diversité inventive des ouvrages de couture domestique.
L’habitacle central est entouré par six colonnes de tasses et soucoupes en céramique, s’élevant du sol, traversé par des câbles tendus entre sol et plafond, évoquant de fragiles colonnes vertébrales tendant à la verticalité.