Pierre Laurent

Une architecture éphémère en forme d’octogone, recouvert de voiles blancs, laisse apparaître, par un jeu de lumière et d’ombres, une suspension de voiles de mousseline couverts de motifs visibles au recto comme au verso, représentant des silhouettes adolescentes en pied, semblant se diriger vers un lieu invisible.
Huit lampes à col de cygne projettent des cercles de lumière chaude sur les voiles et génèrent des ombres issues des corps des spectateurs, qui viennent se mêler aux figures peintes.
Sur les murs, deux séries d’images photographiques, Les nuées et Les éclipses, sont issues du processus de fabrication des voiles peints. Les voiles superposés génèrent une infinité de variables en transparence. Le recouvrement des pochoirs pleins et vides propose un autre registre d’images, nuancées par le dépôt de peinture qui a permis de réaliser les voiles de l’installation.
L’usage de pochoirs et de peintures aérosol permet de faire « naître » les images sans que la main de l’homme semble y contribuer, rappelant en cela le mystère des images acheiropoïètes.